La Thaïlande, premier exportateur mondial avec plus de 7 millions de tonnes en 2014, couvre à elle seule près de 75 % des volumes exportés. Le principal importateur de manioc est la Chine, dont les achats sont en progression (8,65 millions de tonnes en 2014, soit plus de 85 % du total des importations déclarées). Le manioc y est principalement utilisé par l’agro-industrie, pour fabriquer des aliments pour le bétail, des alcools et des agrocarburants.
Bien que l’Afrique produise plus de la moitié du manioc mondial, elle est peu insérée dans les circuits d’échanges internationaux. Sur le continent, la Côte d’Ivoire fait partie du trio de tête, avec le Nigeria et le Ghana.
Prix variables
Les prix du manioc frais, bien qu’il soit disponible toute l’année dans les régions de production du centre et du sud de la Côte d’Ivoire, varient selon les périodes. En saison sèche, la pénibilité du travail pour déterrer les racines fait monter les prix bord-champ jusqu’à 50 F CFA/kg. En saison des pluies, les difficultés d’accès aux champs peuvent aussi se répercuter sur les prix des grossistes.
Sur une production ivoirienne de 2,5 millions de tonnes, entre 20 000 et 30 000 t sont exportées. En 2016, la hausse des prix lors de la saison sèche a été accentuée en raison d’une rumeur de pénurie en grande partie infondée.
L’an dernier, les prix extrêmement bas (15 F CFA/kg bord-champ) lors de la saison des pluies ont poussé les producteurs à réduire un peu leur superficie pour 2016. Toutefois, le manioc doux (consommable directement) s’échangeait au mois d’avril à Bouaké entre 30 et 50 F CFA/kg bord-champ, ce qui n’est pas un prix beaucoup plus élevé que la moyenne.