
Amadou Haya Sanogo. © Daou Bakary Emmanuel /JA
Depuis son arrestation à Bamako, le 27 novembre 2013, le général Sanogo a d’abord été détenu dans un camp militaire de la capitale malienne, avant d’être transféré à 140 km au sud, à Sélingué, puis « exilé » à Manantali (Ouest).
Dénonçant des conditions de vie « indécentes », ses avocats ont obtenu en février son retour à Sélingué.
L’ex-chef de la junte qui a pris le pouvoir pendant trois semaines en 2012, après avoir renversé Amadou Toumani Touré, réside désormais dans une confortable villa surveillée, où il continue à faire ses cinq prières quotidiennes et de l’exercice, à lire les journaux et à recevoir des visiteurs.
Inculpé pour son rôle présumé dans l’assassinat d’une vingtaine de « bérets rouges » (les commandos parachutistes fidèles à ATT), il est aussi mis en cause dans la disparition de plusieurs militaires du camp de Kati, son ancien fief.
Son procès est annoncé pour cette année.
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