
Azali Assoumani, ancien chef d'état-major de l'armée comorienne. © UN PHOTO
Ancien chef d’état-major de l’armée comorienne arrivé au pouvoir par les armes en 1999 avant d’être élu au suffrage universel en 2002, Azali Assoumani a été réélu cette année, dix ans après avoir quitté la présidence et passé la main à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, l’un de ses plus féroces contempteurs.
Qualifié in extremis pour le second tour, au côté de deux autres candidats, il a été proclamé vainqueur le 15 mai, après les résultats des élections partielles organisées le 11 mai dans treize localités de l’île d’Anjouan – où l’on n’avait pas pu voter un mois auparavant.
Une victoire sur son poursuivant, Mohamed Ali Soilihi, qui sonne comme une revanche pour ce colonel de 57 ans à la retraite qui n’a jamais pu se débarrasser de son image de putschiste. Retranché dans son fief de Mitsoudjé, Azali Assoumani s’était imposé une longue cure de silence après 2006, à peine rompue par la publication d’un livre-témoignage en 2009 (Quand j’étais président, éd. Duboiris). Il n’est revenu sur le devant de la scène qu’en 2013.
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