Pourtant, le directeur du journal, Jérôme Fenoglio, a tenté de calmer le jeu en adressant une lettre, en date du jeudi 7 avril, à l’ambassadeur d’Algérie en France, Amar Bendjama, dans laquelle il lui exprime « à nouveau » ses « regrets » pour le « rapprochement malencontreux » avec Abdelaziz Bouteflika, dont le nom « n’est pas mentionné » dans les fichiers des Panama Papers.
Dans cette missive envoyée le lendemain de la convocation au ministère des Affaires étrangères de l’ambassadeur de France à Alger, le patron du Monde fait également part de sa disponibilité pour rencontrer M. Bendjama afin de « revenir » sur cette affaire, qui a provoqué une vive tension entre les deux capitales. Pour preuve, Alger a refusé d’octroyer un visa d’entrée au journaliste du Monde qui devait couvrir la visite de Manuel Valls en Algérie, les 9 et 10 avril.
Malgré les « précisions » publiées par le journal et les regrets de son directeur, le gouvernement d’Abdelmalek Sellal a décidé de déposer plainte à Paris contre le quotidien du soir pour diffamation.