Économie

Internet : Bénin Télécoms veut garder la main sur le câble sous-marin

Le conflit entre l’opérateur public Bénin Télécoms et les sept sociétés privées membres du groupement béninois de gestion du câble sous-marin Africa Coast to Europe (ACE) va-t-il priver le pays d’un meilleur accès à internet ?

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Mis à jour le 13 avril 2016 à 12:49

Le 7 janvier 2016, l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) a bloqué la Voip au Maroc, estimant que ce service ne peut être fourni que par des exploitants agréés. © Sam Azgor/Flickr

Fin 2015, tous étaient tombés d’accord pour participer à l’augmentation de capacité d’ACE, qui relie l’Europe et la côte ouest de l’Afrique. Pour financer cette opération, estimée pour le Bénin à plus de 4 millions de dollars (environ 3,5 millions d’euros), les membres du groupement ont accepté d’utiliser le reliquat des investissements précédents, trois d’entre eux – Etisalat, Isocel et Canal Box – apportant en plus 2,2 millions de dollars.

Mais Djalil Assouma, directeur général de Bénin Télécoms, et Valère Aguida, représentant du ministère béninois des Télécommunications, remettent désormais en cause l’opération. Car ils ne souhaitent pas voir leurs parts dans la capacité internet disponible – respectivement 25 % et 20 % – diluées, pour tomber à 16 % et 13 %. Si aucune conciliation n’est possible le 15 avril, lors de l’assemblée générale du groupement, Etisalat, Isocel et Canal Box envisagent de porter leur cas devant la justice.