Mais ce qui a le plus lourdement plombé le Trésor public, ce sont les 1 476 millions de dinars versés à ces mêmes amnistiés – qui n’avaient pas cotisé pendant parfois plus de trente ans – pour leur permettre de régulariser leur situation et de toucher une retraite. En 2012-2013, quand les islamistes d’Ennahdha participaient à la troïka au pouvoir, une quarantaine de membres du groupe dit « de Soliman » (à 30 km de Tunis) condamnés pour terrorisme ont ainsi bénéficié de l’amnistie, touché des dédommagements et intégré la fonction publique. Problème : les noms de certains d’entre eux apparaissent aujourd’hui en marge de plusieurs affaires de terrorisme…

La police scientifique tunisienne inspecte les débris d’un bus après l’attentat du 25 novembre 2015 à Tunis. © AFP