Mais, selon des sources diplomatiques, la vraie raison est autre. Essid devait être reçu à Laayoune par Mohammed VI. Or le souverain n’a semble-t-il pas apprécié que, lors d’une réunion des parlementaires panafricains, en décembre 2015, des élus tunisiens se soient affichés aux côtés de militants d’un comité (tunisien, lui aussi) de soutien au peuple sahraoui créé quelques semaines auparavant. Jusqu’à présent, la Tunisie a toujours veillé à ne pas prendre position sur la question du Sahara occidental afin de préserver ses relations tant avec le Maroc qu’avec l’Algérie.

Habib Essid, à Carthage, le 8 janvier 2015. © Ons Abid / J.A.
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