Cette plainte, on le sait, vise la section française de l’organisation Transparency International, laquelle, depuis plus de sept ans, poursuit les chefs d’État du Congo, du Gabon, de Guinée équatoriale ainsi que l’ancien président centrafricain Bozizé – et leurs familles -, pour des griefs présumés de détournements de fonds publics.
Pourquoi l’État du Congo, qui a déjà mobilisé moult défenseurs sur ce dossier, a-t-il choisi Me Viala ? Parce que, en 2014, ce dernier a déjà obtenu la levée du mandat d’arrêt international visant le fils du président équato-guinéen Obiang Nguema Mbasogo – l’une des rares décisions favorables aux accusés dans l’affaire des « biens mal acquis ».
Et, surtout, parce que celui qui fut l’un des avocats de l’affaire d’Outreau est le premier à avoir trouvé la faille qui permettrait, selon lui, de faire annuler l’ensemble de la procédure : l’escroquerie au jugement. Ce qui signifie que le plaignant – en l’occurrence, Transparency France – aurait sciemment tenté de tromper la justice. Une accusation grave sur laquelle le parquet de Paris devrait se prononcer d’ici à la mi-mars.