Dans ce dossier
En attendant son procès prévu pour le 28 janvier 2016, l’ex-chef de l’État ivoirien – jugé pour quatre chefs de crime contre l’humanité – se passionne pour une biographie du maréchal Joukov, conseiller militaire de Staline et fin stratège. Incarcéré au centre de détention de la CPI à La Haye depuis novembre 2011, Laurent Gbagbo y puise peut-être des idées pour sa défense. Avec Charles Blé Goudé, son ancien bras droit, chargé à l’époque des Jeunes Patriotes, il est poursuivi pour son rôle présumé dans les violences postélectorales de 2010-2011 qui firent plus de 3 000 morts en cinq mois, après la victoire, contestée par son camp, d’Alassane Ouattara à la présidentielle.
Sera-t-il au mieux de sa forme ? Son avocat, maître Emmanuel Altit, avait demandé sa libération provisoire en raison de son état de santé. Gbagbo a finalement été jugé apte « physiquement et mentalement » par les juges de la CPI. « Le président se prépare à la confrontation judiciaire avec bonne humeur et sérénité, précise Bernard Houdin, son ancien conseiller franco-ivoirien. Il a un mental d’acier. Il fait du sport, il fait même des blagues avec ses geôliers. »