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Alors que Mahamadou Issoufou, le chef de l’État nigérien, espère bien conserver son fauteuil dès le premier tour de l’élection présidentielle, fin février 2016, une partie de son plan repose sur les épaules de Mohamed Bazoum (en haut), ministre d’État à la présidence, et de Hassoumi Massaoudou, ministre de l’Intérieur. Considérés comme les « porte-flingue » du chef de l’État – voire ses « bouledogues », selon l’expression d’un habitué du sérail -, les deux hommes se sont d’ores et déjà lancés dans la bataille.
Mohamed Bazoum, président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir) et ancien ministre des Affaires étrangères, a sillonné le pays en prévision de la campagne électorale, qui démarre officiellement le 30 janvier. Il a surtout été l’artisan des tractations en cas de second tour, négociant le ralliement de candidats à Issoufou. Quant à Hassoumi Massaoudou, il est l’homme de la sécurité, n’hésitant pas à ordonner des arrestations au sein de la société civile et de l’opposition, notamment dans les rangs du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (Moden Fa Lumana), de Hama Amadou, dont il a accusé des membres de vouloir « créer les conditions d’un putsch ».
À deux mois de l’échéance présidentielle, les bras armés d’Issoufou, membres fondateurs du PNDS, ont bien l’intention de faire triompher leur champion. Et, le cas échéant, de s’assurer une place de choix dans son futur gouvernement.