Dans ce dossier
L’année 2015 a viré au cauchemar. Tout commence début novembre, avec la publication d’enregistrements sonores (dont l’authenticité n’a toujours pas été prouvée) l’impliquant dans le coup d’État raté au Burkina Faso, le 17 septembre. Un mois plus tard, en visite à Paris, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne est visé par un mandat d’amener dans le cadre d’une plainte pour « traitement dégradant et inhumain » déposée quelques années plus tôt par Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président ivoirien. L’affaire, qui a failli brouiller les relations diplomatiques entre la France et la Côte d’Ivoire, s’est conclue par un retour anticipé du dauphin constitutionnel dans un avion spécialement affrété par les autorités de son pays.
Mais elle risque – comme celle des documents audio – de connaître de nouveaux développements dans les mois à venir. Tout cela pourrait faire de 2016 un tournant dans la carrière déjà bien étoffée d’un Soro dont l’ambition d’accéder à la magistrature suprême est un secret de polichinelle. Autres questions : l’ancien chef de la rébellion se présentera-til aux élections législatives de 2016 dans son fief de Ferkessédougou (Nord) ? Si oui, et s’il l’emporte, briguera-til encore le perchoir ? Si non, ou s’il perd, quelle place lui sera réservée après la révision constitutionnelle que prépare Alassane Ouattara ? Beaucoup d’équations qu’il devra rapidement résoudre.