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Seyni Nafo est un homme pressé. Depuis qu’il porte la voix du continent pour la COP21, l’ex-trader malien enchaîne les réunions aux quatre coins du monde. Lima, Bonn, Paris… : à 34 ans, l’ancien élève d’un lycée réputé de la banlieue parisienne doit faire en sorte que les États africains ne soient pas les grands perdants de la COP21. S’il a déjà réussi à mettre le dossier des pertes et dommages sur la table, Seyni Nafo sait qu’un accord favorable aux pays africains est encore loin d’être arraché. Mais à en croire son entourage, ce fils de grand banquier international a tout pour convaincre.
À l’aise en français, en anglais, en arabe et bien sûr en bambara, sa langue maternelle, Seyni Nafo a également appris le subtil langage de la négociation. Il prendra officiellement les rênes du groupe Afrique pour la COP22 en janvier et n’exclut pas de revenir un jour à la finance – « Pas incompatible », juge-t-il. En attendant, il reprendra après Paris le chemin de Bamako pour épouser sa fiancée, une Touarègue originaire du Niger.