
Des fleurs comblent l'impact des balles au Petit Cambodge, l'un des lieux parisiens touchés vendredi 13 novembre. © Peter Dejong/AP/SIPA
Ils étaient burkinabè, tunisiens, algériens, maliens, congolais ou « français d’origine » ; chrétiens, musulmans, juifs ou athées. Certains écoutaient le groupe américain Eagles of Death Metal au Bataclan. D’autres fêtaient l’anniversaire d’une amie au restaurant La Belle Équipe, pas très loin de la place de la Bastille. Vendredi 13 novembre, une dizaine d’entre eux, jeunes pour la plupart, qui aimaient la vie, sortir, s’amuser, sont morts à Paris lors des attentats perpétrés dans le nord-est de la capitale française.
« J’ai été impressionné par l’extraordinaire maîtrise des Français, confie Eddye Bokko, originaire de Kinshasa. Ailleurs, de tels attentats auraient provoqué des actes racistes beaucoup plus violents. Je rentrerai dans mon pays avec le désir de répandre ces valeurs de tolérance-là. »
Pourtant, si l’heure est au sursaut républicain et à l’unité, le modèle français et, plus largement, occidental, montre des signes de faiblesse. Une ligne de fracture très claire sépare désormais ces jeunes des jihadistes qui, eux aussi, ont grandi en France ou en Afrique.
À travers cette série de portraits, nous avons voulu vous faire découvrir ceux qui avaient choisi de vivre dignement cette vie-là, plutôt que de tuer pour en vivre une autre.
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