Niger : Ousseini Salatou, président du RDN-Labizé et porte-parole de l’opposition

Dans la majorité, dans l’opposition comme dans la société civile, qu’elles soient ou non candidates aux législatives ou à la présidentielle, certaines personnalités s’imposent. Leurs avis et leurs choix seront déterminants pour l’issue des prochains scrutins. Ousseini Salatou est président du RDN-Labizé et porte-parole du FPR, la coalition de l’opposition nigérienne.

Ousseini Salatou © Tagaza Djibo/J.A.

Ousseini Salatou © Tagaza Djibo/J.A.

Clarisse

Publié le 27 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

Le Niger entre deux fronts à la veille de l’élection présidentielle © Mediacolors/Andia.fr
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Le Niger entre deux fronts

Malgré les turbulences qui affectent la région et les menaces terroristes qui planent au nord comme au sud, le pays est en paix. Et Mahamadou Issoufou a eu les coudées franches pour tenter de répondre aux attentes de ses concitoyens. À quatre mois de la présidentielle et des législatives, bilan du quinquennat socialiste.

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Pour les communales et les législatives, le président du Rassemblement des démocrates nigériens (RDN-Labizé) étudie la possibilité de listes communes avec d’autres formations de l’opposition, comme il l’avait fait en 2011 avec le MNSD dans deux régions. Il ne sera en revanche pas candidat à la présidentielle – il n’en a pas les moyens -, mais compte bien participer à la chute du président sortant, Mahamadou Issoufou.

À 50 ans, Ousseini Salatou, que ses détracteurs surnomment « Tabar-Tabar Salatou » (« celui qui parle à tort et à travers »), « Salatou pied nickelé » ou « Salatou le pyromane », sait qu’il dérange. Porte-parole du Front patriotique républicain, la coalition formée par l’opposition à la veille des scrutins de 2016 (comme il l’a été pour toutes les coalitions d’opposition depuis dix ans), cet enseignant en philosophie a la critique virulente, et il assume. Rien de ce qu’il dit n’est faux, affirme-t-il, et il n’est donc pas prêt à s’embarrasser de diplomatie.

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Insultes anonymes

Ses trois arrestations ? « Injustifiées », plaide-t-il, en particulier la troisième et dernière en date, en début d’année, pour sa participation supposée à une manifestation contre Charlie Hebdo (il était en cours). Ce père de huit enfants se vante presque de recevoir des insultes anonymes sur son téléphone portable, dit craindre pour sa sécurité, mais refuse toute protection. À ses détracteurs, qui raillent sa microscopique formation politique (dont « l’ensemble des militants tient très aisément dans une fourgonnette »), il oppose son audace. Il a créé son parti en 2010, quatre mois avant la présidentielle (à laquelle il s’est d’ailleurs présenté) et ne manque pas de rappeler que le président Issoufou a essayé de le débaucher.

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