Marou Amadou, 43 ans, ministre de la Justice, porte-parole du gouvernement

Dans la majorité, dans l’opposition comme dans la société civile, qu’elles soient ou non candidates aux législatives ou à la présidentielle, certaines personnalités s’imposent. Leurs avis et leurs choix seront déterminants pour l’issue des prochains scrutins. Marou Amadou est ministre de la justice et porte-parole du gouvernement.

Marou Amadou, ministre de la Justice © Tagaza Djibo/J.A.

Marou Amadou, ministre de la Justice © Tagaza Djibo/J.A.

Clarisse

Publié le 24 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

Le Niger entre deux fronts à la veille de l’élection présidentielle © Mediacolors/Andia.fr
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Le Niger entre deux fronts

Malgré les turbulences qui affectent la région et les menaces terroristes qui planent au nord comme au sud, le pays est en paix. Et Mahamadou Issoufou a eu les coudées franches pour tenter de répondre aux attentes de ses concitoyens. À quatre mois de la présidentielle et des législatives, bilan du quinquennat socialiste.

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«Je ne suis pas le griot du gouvernement », dit-il. Sa liberté de parole a fait la réputation de ce militant des droits de l’homme, devenu l’une des personnalités les plus en vue du régime. Et, après quatre années aux côtés du président Issoufou en tant que ministre de la Justice et porte-parole du gouvernement, il ne pense pas l’avoir perdue. Marou Amadou a sa doctrine : il n’est pas le porte-parole de chacun des ministres. Quand les décisions du gouvernement nécessitent des explications supplémentaires, il les donne ; quand il faut informer les populations de situations particulières, il est là.

À quatre mois des scrutins présidentiel et législatif, ce juriste qui se veut apolitique mais se sent solidaire du bilan du président sortant devra, plus que d’ordinaire, répondre aux attaques contre le régime. À ceux qui dénoncent, par exemple, les atteintes récurrentes aux libertés individuelles, il répond : « Ce n’est pas parce que je suis un militant des droits de l’homme que je suis obligé de couvrir ceux qui, sous prétexte de défendre cette cause, commettent des actes délictueux. »

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Fallait-il laisser l’opposition descendre dans la rue début 2015 alors que, moins de vingt-quatre heures auparavant, des citoyens nigériens et étrangers étaient victimes de la folie meurtrière des anti-Charlie ? L’ancien président fondateur du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratique (Fusad), condamné en son temps pour « propagande régionaliste », estime que non. Une conviction qui peut agacer. Tout comme son armure de justicier. Pour traquer la corruption et le trafic d’influence, moins d’un mois après sa nomination en tant que garde des Sceaux, en mai 2011, il a créé un numéro vert pour que les citoyens puissent signaler les dérapages.

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