
Familles des victimes du crash de la Yemena Airways, à Marseille, en 2011. © AFP
De Paris à Bruxelles, tour d’horizon d’une diaspora africaine déterminée à faire entendre sa voix pour les élections à venir. À Paris et à Marseille, la diaspora comorienne a toujours été courtisée en période électorale.
L’élection présidentielle aux Comores n’est prévue que pour le début de 2016, mais à Paris et à Marseille, le bal des candidats a déjà commencé. La diaspora, estimée à près de 350 000 personnes (alors que le pays compte moins de 800 000 habitants) et en très grande majorité établie en France, a toujours été draguée en période préélectorale.
« Pour les candidats, c’est un passage obligé », explique un diplomate. Et pour cause : dans une société où l’appartenance au village transcende les distances et les générations, l’influence politique de la diaspora est proportionnelle à son poids économique – ses transferts représentent près de 20 % du PIB national. Elle le sera plus encore l’année prochaine, quand, pour la première fois, les Comoriens vivant à l’étranger seront autorisés à voter.
« Leurs voix seront déterminantes », prédit l’un des candidats, qui a prévu, comme ses adversaires, d’organiser plusieurs meetings en France. La Commission électorale nationale indépendante a estimé à plus de 100 000 le nombre d’électeurs potentiels en France, qui s’ajoutent aux 275 000 inscrits lors des dernières législatives, début 2015.
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