S’il accepte leur appui militaire, le nouveau maître du Nigeria refuse de se laisser dicter la stratégie à mettre en œuvre. « C’est nous qui dirigeons les opérations, vous venez en appui », répète-t-il à ses alliés. Un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies auquel Goodluck Jonathan, son prédécesseur, avait donné son aval et sur lequel travaillait le Tchad est ainsi tombé à l’eau. « Les Nigérians n’en veulent plus », confirme une source diplomatique onusienne. Le nouveau président s’est également battu pour que le commandement de la Force multinationale mixte qui doit prendre ses quartiers fin juin à N’Djamena – ses troupes devraient être opérationnelles en août – échoie à un Nigérian : ce sera le général de division T. Y. Buratai. Les autres membres de la force se partageront à tour de rôle les postes de commandant adjoint et de chef d’état-major. Selon un diplomate tchadien, le Nigeria va en outre « mettre la main à la poche » pour financer ladite force.

Le président nigérian Muhammadu Buhari. © PIUS UTOMI EKPEI / AFP
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