Économie

Maroc : ces barons de la place financière de Casablanca

Outre la discrétion, Saïd Rkaïbi, Saïd Alj et Mohamed Tazi ont en commun un portefeuille solide et diversifié à la Bourse marocaine. Zoom sur leurs sociétés de prédilection.

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Par - avec Nelly Fualdes
Mis à jour le 9 septembre 2020 à 15:55

Bourse de Casablanca © Alexandre Dupeyron pour JA

  • Saïd Rkaïbi

Depuis 2015, ce spécialiste dans les nouvelles technologies multiplie les acquisitions, via son holding MedTech, afin de créer un écosystème autour du vaisseau amiral de son groupe, Omnidata (services et ingénierie informatiques).

Il est le cofondateur de ce qui est devenu Disway, le premier distributeur de matériels informatiques et de logiciels en Afrique du Nord, dont Hakam Finance détient 10 % du capital. L’action Disway, qui n’a cessé de progresser depuis son arrivée sur la place de Casablanca, en 2007, est l’une des rares à rester dans le vert depuis le début de l’année.

Associé du fonds d’investissement Mediterrania Capital Partners II depuis 2016, MedTech a lancé en mai, avec Millennium Ventures, une offre publique d’achat du spécialiste des solutions monétiques S2M.

  • Saïd Alj

Le fondateur du groupe Sanam Holding (6 milliards de dirhams – 550 millions d’euros – de chiffre d’affaires) est présent au capital de nombreuses entreprises, cotées ou non.

Outre Unimer, spécialiste de la conserverie de poisson, qu’elle détient à plus de 77 %, la famille Alj a une participation de près de 20 % dans Label’Vie (grande distribution), mais aussi dans d’autres sociétés comme Stokvis (électroménager) et Saham Assurance, lui-même actionnaire à 6,1 % d’Unimer.

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L’an dernier, Saïd Alj a passé le flambeau de la gestion du groupe à ses deux enfants, Mehdi et Kenza.

  • Mohamed Tazi

Son holding, Patrimoine gestion et placement, est sorti de l’ombre en début d’année en acquérant plus de 6 % de Mutandis, le groupe industriel fondé par l’ex-banquier Adil Douiri, présent dans la fabrication industrielle de détergents, de produits de la mer, de bouteilles alimentaires et de jus de fruits.

Créé en 2008 mais coté seulement depuis 2018, Mutandis a su se maintenir depuis le début de l’année, malgré la conjoncture, après une progression de l’ordre de 14 % en 2019.

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Avant sa montée au capital de Mutandis, Patrimoine gestion et placement – actionnaire, par exemple, du courtier en assurance Agma (ex-propriété de l’ONA, racheté et introduit en Bourse par Moulay Hafid Elalamy au milieu des années 1990) – se cantonnait à des niveaux inférieurs à 5 %, pour rester discret.