Par realpolitik ou pour des raisons humanitaires, la Cedeao, réunie en sommet extraordinaire à Abuja, a levé une partie des sanctions qu’elle avait imposées aux régimes militaires du Niger, de la Guinée et du Mali.
Voilà bientôt deux ans que le dernier Premier ministre d’Alpha Condé a été arrêté. Pourtant, son procès s’enlise et sa remise en liberté, ordonnée par la Cour de justice de la Cedeao, est restée lettre morte.
Accès internet bloqués, sites suspendus… Pour protester contre les atteintes à la liberté de la presse par le régime de Mamadi Doumbouya, les journalistes guinéens avaient organisé une manifestation le 18 janvier dans la banlieue de Conakry. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés.
Le représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel du secrétaire général de l’ONU plaide pour une reprise du dialogue entre la Cedeao et les différentes juntes au pouvoir dans la région.
Figure de l’opposition lorsqu’Alpha Condé était au pouvoir, Cellou Dalein Diallo se dresse maintenant contre le président de la transition guinéenne, dont il avait pourtant salué le putsch en septembre 2021. Et c’est depuis Dakar, où il s’est exilé, qu’il a répondu aux questions de Jeune Afrique.
À la manœuvre dans plusieurs procédures visant des dignitaires du régime déchu d’Alpha Condé, le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) fait régulièrement parler de lui depuis le putsch de 2021.
Une semaine après son évasion spectaculaire de la Maison centrale de Conakry, ce militaire mis en cause dans le massacre du 28 septembre 2009 court toujours. Sa tête est désormais mise à prix par les autorités guinéennes.
Alpha Condé a été chassé du pouvoir à la suite d’un coup d’État en 2021. Pourtant, contrairement à celles des autres pays du Sahel, l’économie guinéenne résiste. Explications.
Mali, Burkina Faso, Guinée et maintenant Niger. Depuis trois ans, les pays d’Afrique de l’Ouest sont frappés par une série de coups d’État. Si ces prises de pouvoir par les armes ont isolé diplomatiquement les juntes, elles ont également eu de lourdes conséquences pour les économies de la sous-région.
Le 16 octobre, la Cour de justice de la Cedeao a reconnu l’illégalité de la détention de l’ancien Premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana et de deux de ses ex-collègues au gouvernement. Elle ordonne leur remise en liberté.
Treize journalistes arrêtés le 16 octobre pour avoir exigé, dans la rue, la levée de restrictions pesant sur des sites d’information ont finalement été libérés en attendant la tenue de leur procès. Après avoir suscité l’espoir, les nouvelles autorités sont soupçonnées de vouloir museler les médias.
Après une courte idylle avec le chef de la junte, les responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ont pris le chemin de l’exil. Mais depuis Paris, Bruxelles ou Washington, ils continuent à militer pour une transition brève et inclusive.
Le 28 septembre 2022 s’ouvrait le procès du massacre du stade de Conakry. Retour sur les moments clés de cette procédure hors normes, marquée par la confrontation entre l’ancien président Moussa Dadis Camara et Toumba Diakité, l’homme qui lui a tiré une balle dans la tête il y a quatorze ans.
À dix jours de la rentrée judiciaire, le ministre guinéen de la Justice est englué dans un bras de fer avec les magistrats qui se plaignent de ses ingérences à répétition.
Début août, le président de la transition a transféré le pouvoir de nomination des conseils de quartier et de district aux gouverneurs de région. Il ravive ainsi une vieille querelle entre le pouvoir et l’opposition.
Un peu plus d’un an après avoir quitté son poste de représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall signe son retour en politique. Le diplomate guinéen annonce déjà sa candidature à la prochaine présidentielle, sous les couleurs d’un nouveau parti politique.
La Cedeao a donné jusqu’au 6 août aux putschistes nigériens pour réinstaller Mohamed Bazoum au pouvoir. Bola Tinubu, président en exercice de l’institution ouest-africaine, est décidé à ne pas laisser entériner un nouveau coup d’État. Quitte à préparer, avec une poignée de conseillers, une intervention militaire risquée.
Le putsch qui a renversé le président Bazoum signe l’échec des coopérations militaires occidentales au Sahel et met en lumière les difficultés auxquelles se heurtent les présidents africains désireux de réformer leur appareil sécuritaire.
Dans un pays où la gestion des prisons est très souvent critiquée, son parcours est souvent cité en exemple : en douze ans, Thierno Sadou Diallo est passé du statut de détenu à celui de régisseur de la prison de Conakry, la plus grande de Guinée.
À la tête de la Commission de l’UA depuis 2017, l’ancien ministre tchadien des Affaires étrangères s’est plusieurs fois vu reprocher ses – supposées – ambitions présidentielles. Lui défend son bilan et affiche sa fermeté à l’égard des régimes arrivés au pouvoir par la force.
Après avoir accompagné Faya Millimouno et Cellou Dalein Diallo, l’ancien défenseur des droits humains a fondé les Sociaux-Démocrates de Guinée (SDG) pour faire valoir ses idées.
Ce 9 juillet, à Bissau, l’organisation ouest-africaine tient un nouveau sommet consacré aux transitions militaires en cours à Bamako, Ouagadougou et Conakry, où sa légitimité est largement remise en question.
Transitions après les coups d’État en Afrique de l’Ouest, progression du terrorisme, sentiment anti-français… De passage à Paris, le président de la Guinée-Bissau, qui achève son mandat à la tête de la Cedeao, a accordé un entretien exclusif à JA.
Mis au ban de sa famille politique depuis son ralliement au gouvernement, le ministre des Télécommunications passe à l’offensive. Aujourd’hui, il ne cache plus sa volonté de détrôner le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
Sonné après le putsch de septembre 2021, peinant à trouver sa place au sein de l’opposition, le Rassemblement du peuple de Guinée redonne de la voix face à Mamadi Doumbouya.
Lundi soir, une délégation de chefs religieux a tenté d’obtenir la libération de trois dirigeants du Front national de défense de la Constitution (FNDC), mais elle a fait chou blanc. Explications.
Délocalisation de l’audience en prison, émission de mandat d’amener… La Cour de répression des infractions économiques et financières multiplie les initiatives pour entendre l’ancien président de l’Assemblée nationale, jusque-là sans succès.