Écoles d’ingénieurs

RDC : une école d’ingénieurs française va s’implanter à Kinshasa

Le réseau d’écoles d’ingénieurs français Icam a confirmé son ouverture à Kinshasa en 2019. D’abord implanté au sein de l’université Loyola du Congo, la nouvelle école disposera à terme de son propre campus et formera 60 étudiants par an.

Par - à RD Congo
Mis à jour le 14 décembre 2018
Université Loyola du Congo © Université Loyola du Congo/Icam/2018.

Université Loyola du Congo/Icam/2018.

Le réseau d’écoles d’ingénieurs français Icam a confirmé son ouverture à Kinshasa en 2019. D’abord implanté au sein de l’université Loyola du Congo, la nouvelle école disposera à terme de son propre campus et formera 60 étudiants par an.

L’expansion africaine de l’Institut catholique des arts et métiers (Icam) se poursuit. Le réseau français d’écoles d’ingénieurs, affilié aux jésuites, vient d’annoncer qu’il allait s’implanter à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). Pour ce projet, il bénéficie de l’aide de l’université Loyola du Congo. La première promotion, qui doit compter une quarantaine d’étudiants, sera lancée en septembre 2019. À terme, 60 étudiants seront formés chaque année.


>> LIRE AUSSI : Expatriation : Kinshasa, ville la plus chère d’Afrique


Connaître les besoins

« Nous avons été contactés il y a deux ou trois ans par les jésuites de l’université Loyola du Congo, un établissement plutôt spécialisé dans les formations en philosophie, agriculture et vétérinaire », raconte Louis de Montety, directeur de la formation professionnelle à l’Icam. L’université, qui propose déjà depuis 2017 une licence professionnelle en maintenance, souhaite alors aller plus loin dans l’offre en ingénierie.

Nous sommes maintenant entrés dans la phase active »

« Nous avons fait une première étude d’opportunité puis une étude de faisabilité en rencontrant les entreprises pour connaître les besoins et les lycées pour connaître leurs niveaux. Le rapport a été rendu en mai et nous sommes maintenant entrés dans la phase active », note le dirigeant de l’Icam qui a été choisi en juillet dernier pour dédier 50 % de son temps au projet.


>> LIRE AUSSI : RDC : Schneider Electric forme aux métiers de l’électricité à Lubumbashi


Le futur campus de l’Icam sera installé sur un terrain de dix hectares appartenant à l’université Loyola. Il comprendra un bâtiment de 800 à 1 000 mètres carrés pouvant accueillir à terme 500 élèves. L’école d’ingénieurs va investir 500 000 euros sur cinq ans pour couvrir les frais dus à la masse salariale. Reste à trouver les financements pour l’investissement total de trois millions d’euros. Les équipes de l’Icam comptent y parvenir grâce à la participation financière d’entreprises implantées localement et comptent sur un coup de pouce des institutions européennes.

Besoins multisectoriels

La particularité de l’Icam est de former des ingénieurs généralistes pouvant intégrer de multiples secteurs. Une offre qui convient bien aux besoins de la RDC : « Nous avons interrogé 75 entreprises au cours de notre étude. Il en résulte que les besoins couvrent de nombreuses filières comme l’informatique et les réseaux, les mines, le pétrole, l’agro-agriculture (brasseries, sucreries), les engins motorisés (équipement, travaux publics et mines) », précise Louis de Montety. Selon les travaux de l’Icam, les employeurs principaux seront plutôt des grands groupes en quête de cadres locaux et les entreprises intermédiaires de transformation et d’équipement.

Seconde implantation sur le continent

Les frais de scolarité appliqués sont estimés entre 1 500 à 2 000 dollars par an pour un cursus de six ans, dont une première année de mise à niveau. En cinquième année, les étudiants choisissent d’effectuer la suite de leur cursus en apprentissage ou en formation initiale. Pour financer les études, des facilités de paiement sous forme de bourses d’études ou de prêts bancaires sont prévues.

En février 2018, l’Icam scellait sa présence en République du Congo avec l’inauguration d’un campus à Pointe-Noire. Ce dernier est le fruit d’un partenariat de plus de dix années avec Total et l’Université catholique d’Afrique centrale (Ucac) associée elle aussi à la même congrégation. L’expérience africaine du réseau d’écoles est donc rodée.