Écoles d’ingénieurs

Sénégal : l’EPT de Thiès mise sur sa filière aéronautique

Fondée en 1973 par Léopold Sédar Senghor, l’École polytechnique de Thiès est aujourd’hui un établissement public autonome. Elle forme des ingénieurs de conception notamment dans le domaine de l’aéronautique.

Par - à Sénégal
Mis à jour le 19 septembre 2018
Cérémonie de remise des diplômes à l’EPT. © École polytechnique de Thiès/2018.

École polytechnique de Thiès/2018.

Fondée en 1973 par Léopold Sédar Senghor, l’École polytechnique de Thiès est aujourd’hui un établissement public autonome. Elle forme des ingénieurs de conception notamment dans le domaine de l’aéronautique.

Les neuf premiers ingénieurs de la filière aéronautique de l’École polytechnique de Thiès (EPT) au Sénégal ont été diplômés en juillet dernier. Ils ont été formés au maintien d’un appareil en ligne de vol, aux méthodes de maintenance et d’exploitation en fonction de l’environnement ou encore à l’économie du transport.

Répondre au besoin du secteur

Dans l’idée de former des cadres de haut niveau, l’EPT s’est avant tout associé à l’ensemble des structures sénégalaise en aéronautique, à commencer par l’Anacim (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie). « Des ingénieurs et experts de l’Anacim interviennent pour certains modules. C’est vraiment bien pour nos étudiants. Il fallait anticiper car il y aura un besoin de personnel qualifié dans le secteur, notamment avec l’ouverture du nouvel aéroport international Blaise Diagne de Diass », précise Salam Sawadogo, directeur des études et responsable de la filière aéronautique de l’EPT.

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Partenariats

Côté immersion en entreprise, trois stages obligatoires sont à effectuer dès la fin de la deuxième année d’un cycle de cinq ans au total. Un stage de fin d’études d’une durée de cinq mois a lieu en dernière année. L’EPT, qui bénéficie d’un service dédié aux relations extérieures, a noué des partenariats avec la quasi-totalité des entreprises liées aux spécialités de l’école, à l’instar de Aérotech, spécialisée dans l’assistance aéroportuaire et la compagnie aérienne Air Sénégal.

Près de 75 étudiants intègrent l’établissement chaque année.

« L’aéronautique est un problème de souveraineté nationale, explique Salam Sawadogo. Nos réflexions ont débuté en 2013. Nous avons noué un partenariat avec l’École de l’armée de l’air sénégalaise qui forme des techniciens en aéronautique et qui, à l’époque, avaient émis le souhait d’une filière au Sénégal ». Une façon aussi d’éviter une fuite des cerveaux vers l’École nationale de l’aviation civile de Toulouse ou l’École de l’air de Salon-de-Provence en France.

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Un cycle de cinq ans

Longtemps restée sous administration militaire et parrainée par l’École polytechnique de Montréal, l’École polytechnique de Thiès (EPT) est depuis 2009 un établissement autonome rattaché directement au ministère chargé de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. L’école accueille actuellement 361 étudiants. Près de 75 étudiants intègrent l’établissement chaque année. Le concours, qui a lieu au mois de juin avant les épreuves du baccalauréat, est ouvert à l’ensemble des étudiants sénégalais des filières scientifiques et techniques.

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Les deux premières années représentent un tronc commun équivalent au programme des classes préparatoires. Elles sont constituées de cours de mathématiques, physique, chimie, informatique et technologie. Les étudiants s’orientent ensuite vers les quatre filières de formation pour suivre trois années de spécialisation en électromécanique, génie civile, informatique et télécom, ou aéronautique. À la clé : un titre d’ingénieur de conception et d’exécution.