Chiffres

Afrique : les chiffres de l’emploi informel en 2018

Un récent rapport publié par l’OIT fait le point sur l’emploi informel en Afrique en 2018. Constat général : le phénomène reste encore omniprésent partout sur le continent.

Par - à Afrique
Mis à jour le 18 mai 2018
Le marché de Dantokpa à Cotonou au Bénin, le plus grand d’Afrique de l’Ouest (photo d’illustration). © Youri Lenquette/Jeune Afrique/2016.

Youri Lenquette/Jeune Afrique/2016.

Un récent rapport publié par l’OIT fait le point sur l’emploi informel en Afrique en 2018. Constat général : le phénomène reste encore omniprésent partout sur le continent.

L’Organisation internationale du travail (OIT) vient de le confirmer dans un nouveau rapport : l’emploi informel a encore de beaux jours devant lui, en particulier sur le continent africain. Ainsi, en 2018, 76 % des emplois ne se soumettent à aucune législation nationale, ne font l’objet d’aucune imposition sur le revenu et ne font l’objet d’aucune protection sociale.

Disparités géographiques

Dans l’ensemble, les pays situés entre le sud du Sahara et l’équateur sont les plus touchés par le phénomène. En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, l’emploi informel représente respectivement 92,4 % et 91 % de l’emploi global, tous secteurs confondus. Les extrémités Nord et Sud du continent s’en sortent en revanche beaucoup mieux. L’emploi informel représente 67,3 % de l’emploi total dans les pays d’Afrique du Nord et 40,2 % pour les pays situés au Sud du continent.

(Passez le curseur sur le pays qui vous intéresse)

Éducation

Les risques d’occuper un emploi informel augmentent également selon le niveau d’éducation. Sur le continent, la tendance veut que les diplômés de l’enseignement supérieur souffrent le plus du chômage. Mais cette donnée n’est valable que pour le marché de l’emploi formel. S’ils sont effectivement occupés, les moins diplômés évoluent en grande majorité dans le secteur informel, comme l’illustre le graphique suivant :

L’âge, un critère influent

Tout comme le sexe, l’âge est également un facteur qui influe sur les risques d’occuper un emploi non déclaré. Ainsi, la période entre 30 et 54 ans est la plus favorable à l’emploi formel. Tandis que les plus jeunes et les plus de 55 ans sont bien plus susceptibles de travailler dans l’informel.