Les vols d’Air Algérie au départ de Paris devraient être tous annulés jeudi.
« La grève continue. Si il y a un vol, ce sera pour faire partir les passagers les plus anciens » et les cas les plus urgents, indiquait une source aéroportuaire jeudi matin.
Air Algérie demande aux passagers de ne pas se présenter à l’aéroport.
La grève du personnel navigant commercial en Algérie, entamée lundi, perturbe aussi fortement les aéroports d’Alger, de Nice et Marseille.
A l’aéroport d’Orly, des centaines de personnes se sont ruées à l’aube vers les comptoirs d’enregistrement, les chariots remplis de bagage et les yeux rougis de fatigue, comptant sur un hypothétique départ pour Alger.
« Les enfants sont fatigués. On est là depuis cinq heures du matin hier (mercredi) », lance une dame.
« Les passagers du 11. . . du 12 », clament les employés. Des dizaines de bras se lèvent, certains essaient de se faufiler en jouant des coudes.
« Laissez passer. On a des bébés d’un mois. Laissez passer », s’énerve un passager, tentant d’acheminer ses deux chariots jusqu’au comptoir d’enregistrement.
« On n’a pas d’information. Les gens perdent patience », remarque Baya, qui devait prendre le vol de 9H00 pour Alger ce jeudi matin et qui a « peu d’espoir de partir aujourd’hui (jeudi) ».
« Cette nuit, on était des centaines à dormir au quatrième étage, pas que dans la salle » aménagée par Aéroports de Paris à Orly-Sud, déclare Rachid, qui devait prendre un vol pour Oran à 14H30 mercredi.
« On a payé au prix fort des billets en février pour avoir la certitude de partir », témoigne-t-il, dénonçant la grève et les « retards chroniques » de la compagnie aérienne.
« Il faut les boycotter l’année prochaine! (. . . ) Personne ne parle, il n’y a personne au guichet Air Algérie depuis une heure », s’emporte Naima, arrivée au petit matin pour prendre le vol de 9H00 pour Alger, barré d’un « annulé » en rouge sur les écrans.