Le Premier ministre, qui achève dimanche une mini-tournée en Afrique de l’Ouest, s’est rendu au Camp de Gaulle à Libreville où sont basés quelque 900 militaires français, a constaté un journaliste de l’AFP.
« La présence militaire de la France sur ce continent a souvent été, par le passé, la cible de suspicions qui ont pesé sur notre image », a admis M. Fillon. Pour couper court à ces insinuations, « le président de la République a souhaité remettre à plat l’ensemble de nos accords en les plaçant sous le signe de la transparence », a-t-il déclaré aux militaires français basés au Gabon.
Paris a ainsi débuté la renégociation des accords de défense qui les liaient à ses anciennes colonies en Afrique qui dataient souvent de plusieurs décennies.
Avec ces nouveaux partenariats de défense, le rôle de la base française au Gabon « va encore se renforcer », selon M. Fillon, pour constituer la « part essentielle » de la présence militaire française sur la façade Atlantique. Cette base formera ainsi « le coeur de notre nouveau dispositif avancé et projetable », a précisé le chef du gouvernement.
Outre un rôle de formation de forces militaires africaines, les militaires français basés au Gabon continueront de « protéger avec vigueur les intérêts que la France partage avec ses partenaires africains », a assuré M. Fillon.
Ce rôle a été récemment illustré par l’envoi, dans le cadre d’une mission de l’ONU, en Côte d’Ivoire du 6e bataillon d’infanterie de marine basé au Gabon lors de la crise post-électorale qui a finalement débouché sur la chute de Laurent Gbagbo.