« 92% de la population malgache vit sous le seuil de pauvreté », soit moins de 2 dollars par jour et par personne, a indiqué M. Bridi, lors d’une conférence de presse à Antananarivo.
« Derrière la crise politique, il y a d’autres crises, surtout économique, à Madagascar », a-t-il indiqué, soulignant qu’ »à Madagascar aujourd’hui, il y a quatre fois plus de pauvres qu’en 1960″, l’année de l’indépendance.
« Cette situation n’est pas irréversible. Il suffit d’une volonté politique et d’une volonté de la population pour renverser la situation », a estimé le responsable de la Banque mondiale, qui note qu’ »en période sans crise et sans faire trop d’efforts, Madagascar arrive à atteindre un taux de croissance de 5% ».
Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis le renversement du président Marc Ravalomanana lors d’une révolution populaire en 2009.
La crise a entraîné la suspension des relations entre la communauté internationale et l’Etat malgache. « Les aides internationales reçues par Madagascar n’ont chuté que de 30% » a relevé Haleh Bridi.