L’objectif premier de ce « regroupement momentané » est de consolider la démocratie » en veillant à la tenue des élections sénatoriales et provinciales « en 2014, 2015 », avant la prochaine présidentielle qui devra se tenir « obligatoirement » en 2016, a expliqué M. Fayulu, une des têtes de proue de « Sauvons la RDC ».
Le président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, a été reconduit à la tête de l’Etat pour cinq ans à l’issue d’un scrutin controversé en 2011. La crise politique provoquée par ce défaut de légitimité a entraîné le report des autres élections, sénatoriales, provinciales et locales.
M. Fayulu, chef des Forces acquises au changement (FAC), coalition de partis comptant huit députés à l’Assemblée nationale, craint notamment que le pouvoir cherche à organiser les élections locales avant les sénatoriales et les provinciales.
Selon lui, il s’agirait d’une « stratégie de distraction pour retarder l’élection présidentielle » dans la mesure où ces consultations risquent d’entraîner des violences communautaires susceptibles de permettre au président de décréter « l’état de siège » afin du gagner du temps alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat.
Outre les FAC, « Sauvons la RDC » réuni la Coalition pour le vrai dialogue (CVD) lancée récemment sous la houlette de Vital Kamerhe, ex-meilleur allié de M. Kabila et aujourd’hui président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le troisième parti de l’opposition, et des représentants de la société civile.
Les deux premiers partis de l’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et le Mouvement de libération du Congo (MLC), se sont tenus à l’écart de l’initiative.