Vingt-deux obus sont tombés depuis deux jours sur la base qui abrite 1. 600 réfugiés, tuant huit civils, a indiqué à des journalistes Edmond Mulet, un haut responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU.
Il a indiqué avoir contacté le gouvernement sud-soudanais et les partisans de l’ex-vice président Riek Machar pour leur demander de « cesser de cibler les locaux de l’ONU et les sites de protection » des civils et leur rappeler que de telles pratiques sont contraires aux lois humanitaires internationales. Les commandants des deux camps « savent où se trouvent ces sites de protection », a-t-il souligné.
L’ONU a envoyé une mission d’enquête sur place pour déterminer qui a tiré et a également saisi le Conseil de sécurité de ces attaques. « Nous voulons savoir qui est responsable », a affirmé M. Mulet.
La base de Melut est protégée par quelque 150 soldats et policiers de l’ONU mais la plus grande partie du personnel civil non essentiel a été évacué.
Des combats intenses opposent l’armée et les rebelles autour de Melut, une ville de l’Etat pétrolifère du Haut-Nil.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a qualifié mercredi d’ »inacceptable » la poursuite des combats dans les Etats du Haut-Nil et d’Unité, exigeant que les deux camps cessent les hostilités immédiatement.