« Nous avons compté que 208 personnes ont été tuées et plus de 700 blessées (. . . ) 80% des morts et des blessés sont des civils pris dans les échanges de tirs », a déclaré Mohamoud Ibrahim dimanche soir à la presse.
Le 7 mai, les insurgés ont lancé une offensive sans précédent, menée par la milice « Hezb al-Islamiya » du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys, et les islamistes radicaux des shebab, pour renverser le président Sharif Cheikh Ahmed, un islamiste modéré élu en janvier à la tête du pays.
Quelque 57. 000 habitants de Mogadiscio ont dû fuir leur logement depuis le début de cette offensive, selon un nouveau décompte établi dimanche par le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).
« Les combats ont déplacé environ 8. 367 familles », a expliqué de son côté le ministre: « elles ont atteint des camps de fortune à l’extérieur de la capitale où elles vivent dans des conditions difficiles ».
Dimanche, au moins sept personnes ont été tuées dans l’explosion d’une voiture piégée dimanche à l’intérieur d’une caserne de militaires somaliens près du port de Mogadiscio.
Un porte-parole des shebab, cheikh Hussein Fidow, a revendiqué cette attaque dans des déclarations à la presse. « L’attaque a été menée par un de nos jeunes combattants qui a fait explosé sa voiture dans le camp où les ennemis d’Allah sont installés », a-t-il affirmé.
Les forces gouvernementales ont lancé vendredi une contre-offensive dans la ville contre les positions des insurgés qui, outre le départ du président, réclament le retrait de la force de paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée dans la capitale depuis mars 2007.
L’Amisom compte 4. 300 soldats – ougandais et burundais – qui sont régulièrement la cible des insurgés.
La Somalie est en guerre civile depuis 1991.