Elle a aussi annoncé avoir détruit un important camp rebelle.
« Etant donné que nous continuons a rechercher nos collègues disparus et les expatriés qui manquent, nos opérations continuent, a déclaré le porte-parole de la Force Conjointe armée-police (JTF), une unité spéciale opérant dans la région, le colonel Rabe Abubakar dans son communiqué.
Le JTF précise dans son texte qu’il a découvert et détruit un important camp de rebelles du Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger (Mend) . Il a indiqué que d’après des traces de traces de sang tout autour il estimait que ce camp servait de « zone de traitement d’urgence pour les militants blessés ».
Le MEND et l’armée ont indiqué tous deux que deux semaines de confrontations avaient causé des morts des deux côtés mais ont r’efusé de donner des chiffres de victimes.
Les média locaux ont indiqué que les affrontements pouvaient avoir causé des dizaines de morts.
Les rebelles du Mend ont affirmé avoir détruit plusieurs importants oléoducs lundi dans le sud pétrolifère du Nigeria, où l’armée mène une vaste opération pour les « chasser » totalement de la région.
Dans un e-mail adressé aux médias, le Mend a assuré que ses combattants « ont détruit des tronçons importants de pipelines pour entraîner l’assèchement de l’approvisionnement du réservoir de stockage de Chevron dans le Delta ».
Le groupe armé a ajouté que les lieux d’approvisionnement touchés concernaient « Chevron (à Alero creek), Otunana, Abiteye, Makaraba et Dibi ».
Le géant pétrolier américain a annoncé lundi que sa production au Nigeria a baissé de 100. 000 barils par jour (b/j) après l’attaque contre un de ses oléoducs.
Le Mend, qui affirme se battre pour les populations misérables du delta du Niger en vue d’un meilleur partage des richesses, a également réitéré ses menaces concernant un blocage des exportations pétrolières.
Le groupe, qui s’est taillé une notoriété avec ses multiples prises d’otages de ressortissants étrangers travaillant dans le secteur pétrolier, a ajouté que les sabotages de lundi matin étaient une réponse aux « souffrances » infligées aux communautés locales par les troupes gouvernementales.
Depuis dix jours, l’armée ratisse l’Etat de Delta, affirmant vouloir « complètement chasser » les rebelles de la région.
Mardi, une patrouille de la marine nigériane a déjoué une attaque contre une installation de la compagnie française Total, a-t-on appris auprès de la compagnie.
« Des hommes à bord de vedettes ont essayé d’attaquer notre champ pétrolier d’Amenam, mais ont été chassés par une équipe de notre patrouille », a déclaré à l’AFP le porte-parole local de Total, Fred Ohwawa.
Un porte-parole de la force conjointe armée-police (JTF) qui protège notamment les installations pétrolières a confirmé l’incident.
Les violences dans la région du delta du Niger ont fait chuter la production pétrolière nigériane de 2,6 millions de barils par jour en 2006 à 1,76 actuellement, selon les derniers chiffres de l’Agence Internationale de l’Energie(AIE).