Rédacteur en chef de la radio privée Voice of Hiran, M. Hussein, 57 ans, avait été blessé à Beledweyne, où il exerçait sa profession, à environ 300 km au nord de Mogadiscio, à proximité de la frontière éthiopienne.
Il collaborait également avec une autre radio privée installée à Mogadiscio, IQK.
« Il est mort des suites de ses blessures aujourd’hui », a rapporté à l’AFP son épouse, Shukri Abdulahi.
« Nur est le quatrième journaliste victime cette année des crimes commis par les hommes en armes en Somalie. La mort de Nur Muse Hussein met en lumière la violence délibérée, inacceptable et continuelle contre les journalistes en Somalie », a déploré dans un communiqué l’Union nationale des journalistes somaliens (Nusoj).
Depuis 2007, 13 journalistes ont été tués en Somalie, le pays « le plus meurtrier d’Afrique pour les médias », selon l’organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF).
« Nous rappelons aux autorités la nécessité et l’urgence d’assurer la sécurité des journalistes dans ce pays particulièrement en proie aux violences. Il faut tout faire pour décourager les criminels qui s’en prennent aux journalistes dès que ces derniers s’identifient comme tels », a appelé RSF dans un communiqué.
La Somalie, en guerre civile depuis 1991, est l’un des pays au monde les plus dangereux pour les journalistes, victimes d’assassinats ciblés ou d’enlèvements.
Deux journalistes indépendants étrangers, une Canadienne et un Australien, sont retenus captifs à Mogadiscio depuis neuf mois. Leurs ravisseurs réclament une rançon pour les libérer.
