« Des obus de mortier ont tué sept civils près de l’ancien théâtre national où nos forces sont stationnées mais il n’y a pas eu de pertes dans nos rangs. Toutes les victimes sont des civils », a déclaré aux journalistes le porte-parole de l’armée somalienne, le colonel Farhan Mahdi. Le bâtiment se trouve non loin de la présidence, qui est régulièrement la cible d’attaques au mortier.
Plusieurs témoins ont confirmé la mort de civils près du palais présidentiel.
« J’ai vu cinq cadavres de civils dans un immeuble. Ils n’étaient pas de la même famille mais vivaient dans le même appartement. Deux autres sont morts près du théâtre », a expliqué à l’AFP l’un de ces témoins, Ahmed Osman.
Les forces gouvernementales ont répliqué à cette attaque par des tirs de mortier visant le quartier de Suqbacad, dans le nord de la capitale.
Un civil été tué et trois blessés par ces tirs, selon un témoin, Ali Gutale.
Le 7 mai, les insurgés ont lancé à Mogadiscio une offensive sans précédent, menée par la milice « Hezb al-Islamiya » du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys, et les islamistes radicaux des shebab, pour renverser le président Sharif, un islamiste modéré élu en janvier.
Selon le gouvernement ces combats ont fait plus de 200 morts, en grande majorité des civils.
Quelque 62. 000 habitants de la capitale ont également dû fuir leur logement, selon un nouveau décompte publié mercredi par le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).
La Somalie est en guerre civile depuis 1991.