« Il y a encore beaucoup de choix à faire », a déclaré à quelques journalistes le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, en évoquant « les monnaies », « le change », et « les transactions en général ».
« Cette taxe serait 0,005% mais sur chacune des transactions. Tout le monde vous dira +non, ce n’est pas possible, c’est compliqué+, mais je pense que c’est possible et que cela se fera », a-t-il ajouté. « Un jour, on ne pourra pas gagner de l’argent en profitant de la globalisation de la finance sans en donner un faible pourcentage pour le développement », a-t-il assuré.
Cette taxe, qui concernerait « les banques et les gens qui utilisent les banques », devrait être instituée d’abord « sous forme volontaire », a indiqué le ministre. Avec les partenaires de la France, « on va étudier cela très vite pour passer dans les mois qui viennent à une proposition concrète », a-t-il dit.
Selon Alain Joyandet, secrétaire d’Etat à la Coopération, la création d’une taxe sur les transactions monétaires pourrait rapporter par an « entre 30 et 60 milliards de dollars ». Un fonds serait créé pour recueillir le produit de la taxe et l’affecter à des projets de développement.
Une trentaine de ministres ainsi que plusieurs diplomates et représentants d’ONG ou d’organisations internationales participent jusqu’à vendredi à une réunion à Paris du « Groupe pilote sur les financements innovants pour le développement ».