« Cette initiative ne fait pas partie d’un échange de prisonniers mais nous allons le faire unilatéralement comme on l’a fait en libérant 24 soldats précédemment », a déclaré à l’AFP le porte-parole du JEM, Ahmed Hussein Adem.
Il s’agit, selon lui, d’un « geste de bonne volonté » avant une reprise de discussions avec le gouvernement sous le parrainage du Qatar et de la communauté internationale dont les émissaires pour le Darfour ont tenu une réunion de coordination mercredi à Doha.
Le JEM et Khartoum avaient eu des discussions le 6 mai à Doha sur deux questions: la situation humanitaire et les prisonniers.
Le 20 mars, le JEM avait suspendu les pourparlers de paix avec Khartoum et posé comme condition pour les reprendre que le Soudan revienne sur sa décision d’expulser 13 ONG internationales du Darfour, une mesure qui menace plus d’un million de personnes, avait prévenu l’ONU.
Khartoum et le JEM avaient signé le 17 février à Doha une lettre d’intention devant ouvrir la voie à un accord-cadre sur une conférence de paix au Darfour.
Le Darfour, une région de l’ouest du Soudan, est en proie depuis 2003 à un conflit complexe opposant une myriade de groupes rebelles au gouvernement central de Khartoum, qui a fait 300. 000 morts et 2,7 millions de déplacés, selon l’ONU. Khartoum reconnaît 10. 000 morts.
