« Il a été évacué à Bruxelles avant-hier (mardi). (. . . ) Il était hospitalisé à N’Djamena mais sa situation s’aggravait », a affirmé Rokoulmian Yorongar, qui réside en France, précisant que son père soufre d’une « sciatique invalidante ».
Selon un de ses sympathisants à N’Djamena, l’opposant s’est rendu à Douala, au Cameroun voisin, d’où il a été évacué vers Bruxelles sur avis médical.
Début avril, la France avait rejeté une demande de visa car les raisons médicales évoquées n’étaient selon elle pas « justifiées ».
M. Yorongar était rentré en décembre au Tchad après neuf mois d’exil en France. Il s’y était réfugié après avoir été porté disparu pendant près d’un mois à la suite d’une offensive rebelle sur N’Djamena en février 2008, qui avait failli renverser le président tchadien Idriss Deby Itno.
Selon ses dires, confirmés par des témoignages concordants, il avait été arrêté le 3 février 2008 dans la capitale par les services tchadiens de sécurité, et avait réussi, après 18 jours de détention au secret, à fuir au Cameroun d’où il s’est rendu en France.
Pendant cette période, un autre opposant tchadien, Ibni Oumar Mahamat Saleh avait également été arrête par des forces gouvernementales. Il a depuis disparu. Une commission d’enquête notamment sur sa disparition a conclu début septembre 2008 que M. Ibni était selon toute vraisemblance « décédé ».