Yeni Kuti, une danseuse dont le père était également le célèbre Fela Anikulapo-Kuti et qui gère le nouvel Africa Shrine (le Temple de l’Afrique) aux côtés de son frère Femi, son fondateur et propriétaire, s’est dite « choquée » et « indignée » par cette décision.
Elle a en effet expliqué que le gouvernement de Lagos avait donné 48 heures à la famille Kuti pour « limiter les nuisances et remettre en état le terrain dans le sens du respect de l’environnement », mais avaient procédé à la fermeture de l’établissement moins de 24 heures après l’envoi de la lettre.
« Je suis choquée, indignée. Ils ont remis la lettre lundi soir et le lendemain à 9 heures du matin, ils avaient fermé l’endroit », a dit Yeni à l’AFP.
Elle a reconnu que le club était entouré par des personnes se livrant à de petits commerces, avant de souligner que la famille Kuti n’avait aucun contrôle sur elles.
« Le Temple est fermé, mais les garçons (ces vendeurs) sont toujours là », a ajouté Yeni Kuti, annonçant avoir officiellement porté plainte contre eux.
Dans leur lettre, les autorités accusent l’établissement d’enfreindre les lois de l’Etat de Lagos sur l’environnement, mentionnant « les nuisances sonores, le commerce de rue illégal, le stationnement (des véhicules) anarchique, le blocage de l’accès aux rues et l’obstruction de la circulation ».
Le Temple, situé à proximité immédiate du bâtiment du gouvernement abritant l’Etat de Lagos, a acquis une réputation sulfureuse de paradis des consommateurs de drogues douces, et une épaisse odeur de cannabis y règne habituellement.
L’ancien Temple, dont Fela lui-même était le propriétaire, avait été fermé en 1999, après environ deux décennies d’existence.
Fela est mort du sida le 2 août 1997.