Qualifiant les pirates de « Somaliens pauvres qui défendent leurs richesses », le colonel Kadhafi a affirmé qu’il « présentera au monde un plan qui consiste à respecter les eaux économiques somaliennes en contrepartie à l’arrêt de la piraterie ».
Le dirigeant libyen s’exprimait à l’ouverture d’un sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad), auquel ont pris part seulement une dizaine de chefs d’Etats (parmi 28 pays membres).
« Ce ne sont pas des pirates mais des gens qui défendent leurs droits », a estimé M. Kadhafi, affirmant que la Somalie n’a pas d’autorité sur sa « zone économique exclusive » que « des pays étrangers viennent piller ».
« Nous avons besoin d’un Frontex africain pour protéger nos richesses marines », a encore ajouté le guide de la révolution libyenne, en allusion au dispositif européen de contrôle des frontières (Frontex).
Il a appelé au respect des eaux économiques qui s’étendent jusqu’à 200 miles marins des côtes somaliennes, selon les lois internationales, exprimant sa crainte de voir « le phénomène de la piraterie s’étendre dans le monde » notamment au large des côtes africaines.
Le 11e sommet de la Cen-Sad, prévu vendredi et samedi à Sabratha, à 65 km à l’ouest de Tripoli, doit discuter vendredi et samedi des conflits entre le Tchad et le Soudan, ainsi que de la sécurité dans ces deux pays, selon l’ordre du jour de la réunion.