Politique

Le G8 reconnaît « l’urgente nécessité » de combattre la piraterie en mer

Les ministres de l’Intérieur et de la Justice des pays du G8 ont reconnu samedi à Rome que la piraterie en mer était devenue « un motif de préoccupation » et ont souligné « l’urgente nécessité de la coopération internationale en matière d’entraide politique et juridique » pour y faire face.

Par
Mis à jour le 30 mai 2009 à 15:27

Le G8 reconnaît « l’urgente nécessité » de combattre la piraterie en mer © AFP

Dans une déclaration commune adoptée à Rome à l’issue d’une réunion de deux jours, les ministres ont indiqué avoir « discuté des défis juridiques de la lutte contre la piraterie qui est pour tous un motif de préoccupation en raison de ses conséquences notables sur l’économie, la sécurité et la stabilité régionale ».

« Les Etats ont la faculté de poursuivre les pirates présumés », indique la déclaration qui reconnaît « la nécessité de coopérer au niveau international pour régler les questions juridiques et politiques liées aux enquêtes et poursuites » visant la piraterie.

« Il faut s’assurer que ceux qui se livrent à la piraterie sont conduits devant la justice car ce n’est que de cette façon que seront assurées la crédibilité et l’efficacité des mesures nationales et internationales contre la piraterie », estime le document.

La déclaration encourage les pays dont les ressortissants ou les navires sont victimes des pirates à engager des poursuites contre ces derniers ainsi que toutes les coopérations judiciaires entre Etats visant à combattre le fléau.

Pendant ses travaux, le G8 a notamment entendu le secrétaire général d’Interpol Ronald K. Noble plaider pour un « renforcement des lois » contre la piraterie et pas seulement par des moyens militaires.

« Il y a un réel besoin d’une stratégie internationale commune incluant un arsenal législatif renforcé pour combatte la piraterie maritime et les attaques maritimes armées », a déclaré M. Noble.

Selon, lui un renforcement des lois « permettrait de créer un lien nécessaire entre les interventions militaires qui débouchent sur des arrestations, et les poursuites engagées contre les pirates ».

M. Noble a souligné l’urgence de recueillir et de partager des informations telles que photographies, empreintes digitales et ADN et a déploré l’absence de « système central de collecte, d’échange et de coordination ».

Les huit pays du G8 (Allemagne, Canada, Etat-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie) se sont promis d’obtenir la confiscation du butin des pirates et se sont engagés à soutenir toutes les initiatives visant à doter la communauté internationale d’un cadre légal adéquat en vue de la lutte contre la piraterie.