Une partie de la foule de quelques centaines de personnes autorisées à entrer dans la cour du palais a d’abord timidement applaudi le chef de l’Etat français.
Mais les huées ont rapidement pris le dessus, et une cinquantaine de personnes ont même pris verbalement à partie Nicolas Sarkozy, lui lançant à distance: « On ne veut plus de vous, partez! »
Les responsables de la sécurité ont immédiatement formé un cordon autour du président français, qui est ensuite arrivé sans encombre dans le salon d’attente pour les personnalités invitées aux obsèques.
« On n’en veut plus de vous, la France est ingrate. Bois, pétrole, manganèse, on vous a tout donné. La France, si elle est ce qu’elle est, c’est grâce au Gabon, on ne veut plus de tout ça », expliquait, sous couvert de l’anonymat, un de ceux qui s’en sont pris à Nicolas Sarkozy.
Omar Bongo Ondimba, dont le décès a été officiellement annoncé le 8 juin après 41 ans passés à la tête du Gabon, était considéré comme le dernier « dinosaure » de la « Françafrique », cette relation ambiguë entre Paris et ses ex-colonies.
La cérémonie officielle des obsèques, dont le début était prévu à 09H00 (08H00 GMT), n’avait toujours pas commencé une demi-heure plus tard, les invités continuant à arriver au palais.