Le Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-ci), à l’origine de la grève, exige l’application d’un décret de 2008 « de revalorisation des cadres supérieurs et des personnels techniques de la santé (. . . ) devant prendre effet depuis le début de l’année 2009 », a indiqué à l’AFP, le docteur Serge Anoma, un responsable syndical.
Le Synacass-ci réclame également l’intégration à la fonction publique de près d’un millier de garçons et de filles de salle, qui disposent d’un statut de « contractuel » dans les hôpitaux et centre de santé du pays.
Les trois Centres hospitaliers et universitaires (CHU) d’Abidjan tournaient au ralenti, tandis que dans de nombreux dispensaires à l’intérieur du pays seuls les services d’urgences recevaient des patients, selon des habitants joints au téléphone par l’AFP.
La grève intervient au lendemain de l’échec des pourparlers entre le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro et les responsables du Synacass-ci sur la plate-forme revendicative.
La Côte d’Ivoire s’est qualifiée fin mars pour l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés), qui lui donne droit à un allègement « temporaire » de sa dette extérieure, estimée à 6. 700 milliards de francs CFA (10,22 milliards d’euros).
Une réduction plus importante est conditionnée à la mise en oeuvre de réformes économiques et sociales « excluant toute augmentation de la masse salariale dans le budget de pays », selon un responsable du ministère ivoirien de l’Economie et des Finances qui a requis l’anonymat.