« Il semble que nous (. . . ) allons faire face à toutes les conséquences négatives de 2008 et 2009, et sans aucun bénéfice », a déclaré M. Meles dans un discours lors d’une conférence panafricaine organisée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU.
Cette conférence rassemble à Addis Abeba des experts et officiels de 45 pays africains.
« Les crises de ces deux années (2008 et 2009) se combinent pour créer une série de conditions défavorables jamais vues », notamment des « prix de carburants élevés et en hausse, et sans doute une augmentation des prix des denrées alimentaires et une prévision de croissance généralement en baisse », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, la CEA a indiqué que le taux de croissance de l’Afrique allait descendre à 2% en 2009, au plus bas depuis 20 ans, contre 5,1% en 2008 et plus de 6% l’année précédente.
M. Meles a également dénoncé les dangers des effets du réchauffement climatique pour le continent le plus pauvre du monde.
« De tels changements vont frapper durement nos fragiles agricultures et faire baisser les perspectives de croissance et de transformation en Afrique », a-t-il dit.
Il a estimé que la communauté internationale devait compenser les pays africains pour « les dégâts causés par le réchauffement climatique ».
L’Afrique est le continent le plus pauvre du monde, avec un tissu industriel quasiment inexistant. Le continent tire l’essentiel de sa richesse de ses matières premières.