Politique

Swaziland: un avocat défenseur des droits de l’homme libéré sous caution

Le principal avocat des droits de l’Homme au Swaziland, Thulani Maseko, a été libéré sous caution après avoir été arrêté sous l’accusation de sédition, a indiqué un de ses confrères mardi à l’AFP.

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Mis à jour le 16 juin 2009 à 17:13

Swaziland: un avocat défenseur des droits de l’homme libéré sous caution © AFP

Me Maseko défend Mario Masuku, chef du parti interdit le Mouvement Démocratique du Peuple Uni (PUDEMO), qui a été emprisonné l’an passé.

Il est accusé de sédition et d’activités subversives, deux inculpations passibles d’au moins vingt ans de détention.

Selon les chefs d’inculpation, l’avocat est accusé d’avoir rendu hommage à deux hommes impliqués dans un attentat avorté contre un pont en septembre dernier, en déclarant qu’ils travaillaient pour l’abolition de la dernière monarchie absolutiste d’Afrique.

Il a été libéré contre une caution de 15. 000 Lilangeni (1. 865 USD), a indiqué à l’AFP Mzwandile Masuku, le fils du dirigeant du PUDEMO, qui travaille avec Thulani Maseko en tant que juriste.

« Le représentant du ministère public ne s’est pas opposé à la libération sous caution et n’a pas ordonné la remise du passeport de Me Maseko ou d’un autres document de voyage à la police’, a-t-il déclaré.

Il a précisé que l’avocat demeurera en liberté en attendant la fixation de la date de son procès.

Me Maseko a comparu devant la Haute Cour du Swaziland à Mbabane, la capitale de ce petit royaume d’Afrique australe frontalier de l’Afrique du Sud et du Mozambique, à la suite de son arrestation il y à deux semaines.

Le cabinet d’avocats de Me Maseko a gagné récemment un procès qui a fait date en obligeant le gouvernement a introduire l’éducation primaire gratuite, en concordance avec des exigences constitutionnelless.

Le Swaziland est la dernière monarchie absolue d’Afrique et les organisations politiques y ont été bannies en 1973.

Le roi Mswati III, monté sur le trône à l’âge de dix-huit ans, a le pouvoir de nommer le Premier ministre, le parlement et les juges.