Politique

Centrafrique: dix-huit morts lors des combats du 12 juin à Ndélé

Le gouvernement centrafricain a affirmé mercredi que les affrontements du 12 juin entre l’armée et une rébellion dans le nord-est de la Centrafrique avaient fait 18 morts, dont 15 rebelles.

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Mis à jour le 17 juin 2009 à 12:54

Centrafrique: dix-huit morts lors des combats du 12 juin à Ndélé © AFP

Les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) avaient affirmé avoir tué 24 soldats gouvernementaux et avoir perdu deux hommes lors de ces combats près de la ville de Ndélé.

Dans un communiqué, le ministre délégué à la Défense, Jean-Francis Bozizé affirme que le bilan « s’élève à trois morts du côté des forces régulières et à quinze tués parmi les bandits armés ».

Il a qualifié de « fantaisiste » le bilan avancé par la CPJP, démentant également la version du mouvement rebelle qui affirme avoir été attaqué par l’armée.

Selon lui, la CPJP est à l’origine des combats. « L’attaque lancée » par cette rébellion traduit sa « volonté » de « maintenir par tous les moyens un climat d’insécurité dans le pays », a affirmé le ministre, fils du président François Bozizé.

Il a estimé que l’offensive était « une action en représailles au maintien en détention » de leader de la CPJP Charles Massi.

Ancien ministre des Mines puis de l’Agriculture sous le régime d’Ange-Félix Patassé renversé en 2003 par le général Bozizé, Charles Massi a été arrêté en mai au Tchad où il est toujours détenu. Les autorités tchadiennes ont dit leur intention de le juger « pour infiltration frauduleuse » au Tchad et « tentative de déstabilisation d’un pays voisin ».

Dans une lettre au président tchadien Idriss Deby Itno reçue mercredi par l’AFP, la CPJP demande la libération de son dirigeant, affirmant que M. Massi « ne représente en aucune manière un danger ni pour la sécurité intérieure ou extérieure ni pour la sûreté nationale ou territoriale du Tchad ».

Le mouvement rebelle réaffirme qu’il a décidé « d’arrêter toutes formes de contact et de négociations avec le gouvernement centrafricain ».

La CPJP, qui n’a pas adhéré au processus de paix en cours en Centrafrique, s’est accroché avec l’armée à plusieurs reprises cette année dans le secteur de Ndélé.

Ces attaques ont conduit à des mouvements de population, notamment vers le sud du Tchad.