Le gouvernement avait assigné les syndicats mercredi en justice.
« Le juge des référés a déclaré ce mercredi après-midi notre grève illégale », a annoncé à la presse Harouna Maïga Secrétaire général adjoint de l’Union des syndicats des travailleurs du Niger (USTN), un organisateur de la grève.
Un représentant de l’inter-syndicale regroupant les sept centrales ayant appelé à la grève a annoncé dans la soirée que la grève était annulée.
« Une ordonnance du juge de référé a déclaré notre grève +illégale+, nous en prenons acte et nous informons les camarades de la levée du mot d’ordre de grève », a-t-il déclaré à la presse.
Il invoqué « le sens de responsabilité et du respect de la légalité » des syndicats. et a indiqué qu’une assemblée générale des centrales était prévue jeudi.
Le juge d’un tribunal de Niamey a motivé sa décision par le fait que la question du référendum « bien qu’elle soit une préoccupation des travailleurs, ne doit pas les pousser à observer une grève », a expliqué M. Maïga.
Les syndicats feront appel de cette décision, selon M. Maïga.
Les sept centrales syndicales du Niger avaient appelé à une grève générale dans tout le pays jeudi pour contraindre le président Tandja à abandonner son projet de nouvelle Constitution.
C’est la première fois que les sept centrales syndicales du pays, qui regroupent à la fois les fonctionnaires et les employés du privé, ont appelé à la grève générale depuis l’avènement de la démocratie en 1993.