« La Ceni a classé le référendum sans suite le lendemain de l’arrêt de la Cour constitutionnelle annulant le décret (présidentiel, ndlr) qui le convoquait pour le 4 août », a expliqué à l’AFP un membre de la Commission sous couvert d’anonymat.
La Ceni, qui est chargée d’organiser et de superviser le scrutin législatif, a pris sa décision à l’unanimité le 13 juin, a-t-on ajouté. La veille, la Cour avait annulé le décret de M. Tandja prévoyant un référendum pour faire adopter une nouvelle constitution qui lui aurait permis de briguer un troisième mandat en décembre prochain.
« L’arrêt de la Cour est clair: il lie tous les pouvoirs publics et militaires. La Ceni a donc décidé d’aller directement au scrutin législatif anticipé », a déclaré le président de la Ceni, Moumouni Hamidou, sur Radio France internationale (RFI).
M. Hamidou a précisé que la Ceni attend désormais que le gouvernement prenne dès samedi un décret pour convoquer le corps électoral en vue des législatives.
Le 26 mai, M. Tandja avait dissous le parlement, au lendemain d’un premier avis défavorable de la Cour constitutionnelle sur un tel référendum.
Selon la Constitution, le Parlement doit être renouvelé dans les 45 jours au moins et 90 jours au plus tard après sa dissolution.
Dans un communiqué diffusé jeudi soir à la télévision publique, la Ceni invite tous les partis politiques et les candidats indépendants aux législatives à lui faire parvenir « au plus tard le 25 juin », la liste des circonscriptions où ils présenteront des candidats ainsi que leur logo qui figurera sur les bulletins.
Le président Tandja, 71 ans, doit selon la Constitution actuelle se retirer du pouvoir au terme de son deuxième quinquennat successif qui expire le 22 décembre, comme le prévoit la Constitution.
L’élection présidentielle est prévue le 14 novembre.