Dans un courriel, le Mouvement d’émancipation du Delta du Niger a annoncé avoir attaqué une installation offshore de Shell à 04H00 du matin (03H00 GMT).
La compagnie n’avait pas confirmé cette nouvelle opération à 12H00 GMT.
« La structure est en feu », affirme le Mend qui avait revendiqué quelques heures plus tôt l’attaque de deux oléoducs de la même compagnie à Adamakiri et Kula, tous deux dans l’Etat de Rivers.
Shell avaient confirmé ces deux attaques, sans donner plus de précision dans l’attente d’une inspection sur place.
Selon un responsable interrogé par l’AFP, la production n’aurait toutefois pas été trop affectée.
Shell, l’un des principaux groupes pétroliers opérant au Nigeria dans le delta, est régulièrement la cible d’attaques.
Jeudi dernier, la compagnie a annoncé avoir déclaré l’état de force majeure pour son terminal d’exportation de Forcados à compter du 16 juin, entraînant la non-garantie des livraisons du reste du mois et de juillet.
Shell avait indiqué avoir pris cette décision en raison de retards causés par des dégâts sur un oléoduc majeur, le Trans-Escravos, attaqué début mars par des inconnus.
Le groupe armé avait annoncé le 7 juin le lancement d’une « guerre du pétrole » après des heurts avec l’armée et multiplie depuis les attaques qui, outre Shell, ont notamment visé la compagnie américaine Chevron ou l’Italienne Agip.
Les violences dans le delta du Niger, région clé pour le Nigeria qui en tire plus de 90% de ses devises, ont fait chuter la production de brut nigérian d’environ un tiers depuis 2006. Sa production s’élève à environ 1,8 million de barils par jour actuellement contre environ 2,6 mbj il y a trois ans.