Niger: le militant des droits de l’Homme Marou Amadou réapparaît en public
Le militant nigérien des droits de l’Homme Marou Amadou, récemment sorti de prison, est réapparu mardi en public après s’être caché plusieurs jours pour échapper, selon lui, à une nouvelle arrestation, a constaté l’AFP.
« Nous avons décidé de sortir de la clandestinité (. . . ) la police ayant donné des garanties que notre sécurité sera assurée », a déclaré à la presse M. Amadou, remis en liberté provisoire le 15 septembre après un mois de détention pour « administration d’une organisation non déclarée », le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad).
L’activiste s’était « caché dans un lieu sûr » après que des policiers armés de matraques et de lance-grenades se soient postés devant sa maison le soir du 16 septembre.
La police a de son côté affirmé n’avoir jamais eu l’intention de l’arrêter.
Marou Amadou a démenti s’être réfugié dans une chancellerie étrangère à Niamey et déclaré qu’il ne renoncerait pas à « la lutte pour la restauration de la démocratie au Niger ».
Le Fusad est un regroupement d’organisations nigériennes qui s’est opposé au maintien au pouvoir du président Mamadou Tandja au delà de la fin prévue de son mandat.
En dépit de vives critiques, M. Tandja, 71 ans, a obtenu le 4 août lors d’un référendum constitutionnel la possibilité de rester en fonction jusqu’en 2012 au lieu de se retirer en décembre, à l’expiration de son deuxième quinquennat.
Le Fusad avait rejeté ce référendum et appelé à la mobilisation contre la nouvelle Constitution.
Marou Amadou avait été incarcéré le 13 août à la prison de haute sécurité de Koutoukalé à l’ouest de Niamey.
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