Miss Black France : un concours pour célébrer la beauté noire

Elles sont vingt à avoir été choisies pour concourir à la finale des Miss Black France qui aura lieu le 28 avril 2012 à Paris. Créé pour la première fois cette année, le concours veut valoriser les femmes noires en France.

Jessica Quianque (g) et Mbathio Beye, deux des vingt candidates au titre de Miss Black France. © Mario Epanya/missblackfrance.tumblr.com

Jessica Quianque (g) et Mbathio Beye, deux des vingt candidates au titre de Miss Black France. © Mario Epanya/missblackfrance.tumblr.com

Publié le 21 décembre 2011 Lecture : 3 minutes.

Miss Black France. Un concours qui veut se démarquer de l’élection traditionnelle des « Miss France ». Lancé pour la première fois à l’initiative de Frédéric Royer, journaliste et animateur de télévision, l’évènement a pour but de célébrer la beauté noire. « J’ai voulu organiser une élection qui représente les femmes africaines ou d’origine africaine car lors des élections de Miss France, les candidates sont uniquement blanches », explique-t-il.

J’ai voulu organiser une élection qui représente les femmes africaines ou d’origine africaine car lors des élections de Miss France, les candidates sont uniquement blanches.

Frédéric Royer, Organisateur de Miss Black France

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Ainsi, le 19 novembre dernier, elles étaient trente à se présenter à l’espace Georges V à Paris pour une présélection. Depuis, vingt d’entre elles ont été choisies pour participer à la finale qui se tiendra le 22 avril 2012. « En attendant, j’essaie de rester sereine », explique l’une d’entre elles, Romy Niaba (en photo ci-dessous), 22 ans, Française d’origine ivoirienne et étudiante en 5e année à Science Po Rennes. « Nous n’avons que très peu d’informations pour le moment. Je suppose que le jury veut faire jouer notre naturel et notre spontanéité ! J’espère en tous cas aller le plus loin possible dans cette expérience. Car Miss Black France est aussi pour moi l’occasion d’exprimer un certain métissage culturel dont j’ai hérité ayant vécu en France et en Côte d’Ivoire ».

L’élégance et le charme

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Romy Nabia, candidate Miss Black France (Photo : Mario Epanya)

Une page Facebook, un compte Twitter @missblackfrance –  et un site internet composent les moyens de communication de l’évènement. Les aspirantes à Miss Black France ont dû contacter les organisateurs via les réseaux sociaux pour réaliser leur inscription. La majorité d’entre elles sont d’origine sénégalaise, rwandaise, congolaise, malienne, ivoirienne ou encore issues des Dom-Tom. La plus jeune, Karen, n’a que 15 ans, mais en aura 16 pour la finale – l’âge minimum exigé.

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Miss Black France est aussi pour moi l’occasion d’exprimer un certain métissage culturel dont j’ai hérité ayant vécu en France et en Côte d’Ivoire.

Romy Niaba, candidate Miss Black France

Afin de se démarquer des Miss France, Frédéric Royer n’a pas voulu exiger d’âge limite, aucun critère de poids et de taille non plus. Seuls l’élégance et le charme sont requis. « Je préfère que l’on me remarque pour ma simplicité et mon naturel », confiait Brenda, 20 ans, originaire des Antilles, lors de la présélection. Cette ex-Miss Oise de 1m70 a expliqué s’être inscrite au concours pour « représenter la beauté black » pas assez valorisée dans les médias, selon elle.

Une opinion que partagent les autres candidates. Bien qu’il existe déjà nombre de concours de miss africaines sur le sol français, ils ne s’adressent qu’à la diaspora noire et sont organisés par pays. C’est ce que déplorait Ana, 21 ans, venue de Rouen pour la présélection et qui avait postulé pour la Miss Sénégal France l’an passé, sans remporter le trophée.

Communautarisme ?

Pourtant, les critiques n’ont pas manqué à l’annonce du concours. « Pourquoi pas une Miss Blanche, se sont exclamés des gens d’extrême droite », raconte Frédéric Royer. « Mais dans ce cas, il n’y aurait pas de différence avec les Miss France où candidatent seulement des blanches… » L’organisateur de l’évènement se dit « très tranquille » face aux critiques et compte sur une bonne médiatisation de son concours. « D’autres initiatives de ce type ont déjà été mises en place », ajoute-t-il. « Dans le domaine de la presse par exemple, avec des magazines comme Miss Ebène ». 

Le 22 avril 2012, les vingt jeunes femmes retenues concourront donc en public et face à un jury de personnalités, dans une grande salle parisienne, dont l’emplacement sera précisé en janvier. Cette finale sera placée sous le signe de la mode, puisque les candidates défileront dans les créations des stylistes afro-français les plus en vue.

 

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