Suspension du dialogue sur la présidentielle

Depuis plusieurs semaines, la prolongation de 18 mois du mandat de l’actuel président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est vivement contestée, en particulier sur l’île de Mohéli. Mais la présidence, après avoir affirmé être prête à revoir le clandrier électoral, a finalement suspendu les négociations avec l’opposition.

Le président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. © AFP

Le président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. © AFP

Publié le 19 avril 2010 Lecture : 2 minutes.

« Nous avons suspendu les travaux, mais pas le dialogue », a assuré samedi 17 avril à la presse le vice-président de l’Union des Comores, Idi Nadhoim, qui en dirigeait la dernière séance. « Nous allons reprendre les discussions dans les prochains jours », a-t-il ajouté.

Pour le représentant de l’opposition, l’ancien Premier ministre Hamada Madi Boléro, les négociations sont tout simplement « un échec ». Le « dialogue institutionnel », initié par l’Union africaine (UA), avait commencé mercredi dernier. Il réunissait le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, et les gouverneurs des îles de Grande Comore, Anjouan et Mohéli. Des délégués de l’opposition, des représentants de la communauté internationale et des ambassadeurs en poste à Moroni les avaient rejoints vendredi.

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Il s’agissait de trouver une sortie de crise concernant le calendrier électoral, et plus particulièrement le report de 18 mois de la prochaine élection présidentielle. Le mandat de quatre ans du président Sambi devait normalement prendre fin en mai prochain et la présidence tournante de l’archipel devait  revenir à Mohéli.

Mais début mars, un congrès parlementaire, boycotté par l’opposition et organisé dans le cadre d’une réforme de la Constitution, a fixé les élections du président de l’Union et des gouverneurs des trois îles au 27 novembre 2011. L’objectif affiché : harmoniser la tenue de ces multiples scrutins.

Non respect des accords de 2001

Cette prolongation de mandat du président en place suscite depuis plusieurs semaines une vive contestation de l’opposition et de nombreux habitants de l’île de Mohéli. En vertu des accords qui avaient mis fin à la crise anjouanaise en 2001, c’est en effet un Mohélien qui devait diriger le pays après le Grand Comorien Azali et l’Anjouanais Sambi.

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Le gouvernement a « maintenu la date du 27 novembre 2011 », pour la présidentielle, a accusé Hamada Madi Bolero, conseiller du gouverneur de Mohéli. En début de semaine dernière, à la veille du début des négociations, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi avait pourtant affirmé être prêt, sous condition, à revoir le calendrier électoral. « La délégation mohélienne a proposé un calendrier qui fixerait les élections à novembre 2010, mais le gouvernement a tout fait pour qu’on n’en discute pas. Et pour finir M. Nadhoim nous a proposé de rentrer chez nous en affirmant qu’on nous appellera en cas de besoin", a déploré Hamada Madi Bolero.  (avec AFP)

 

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