Jusqu’à la dernière minute, Félix Tshisekedi a tenu à ce que Jean-Marc Kabund-a-Kabund soit maintenu à la vice-présidence de l’Assemblée nationale. Selon nos informations, le chef de l’État a discuté de la pétition réclamant la destitution de ce dernier avec Joseph Kabila, l’autorité morale du Front commun pour le Congo (FCC.)
Lors d’une réunion avec des députés de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), quelques jours avant le vote du 25 mai qui a abouti à la destitution, le président congolais leur a expliqué que son prédécesseur se disait favorable à ce que cette démarche, initiée par le député d’opposition Jean-Jacques Mamba, n’aboutisse pas.
Mais l’arrestation, le 23 mai, de ce dernier, élu du Mouvement de libération du Congo (MLC), dénoncée par de nombreux députés de tous bords, aurait amené le FCC, majoritaire à l’Assemblée nationale, à revoir sa position et à voter majoritairement en faveur du limogeage de Kabund, un fidèle de Tshisekedi.
Jugé « menaçant »
Ces mêmes députés ont également reproché au premier vice-président son comportement jugé « menaçant » vis-à-vis de Jeanine Mabunda, présidente de la chambre basse et membre du FCC, au sujet de cette pétition.
Cette dernière a elle aussi été reçue par Félix Tshisekedi quelques heures avant la séance en plénière. Toujours selon nos informations, elle a assuré au chef de l’État que le poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale resterait à l’UDPS et à l’espace kasaïen.