La Transgabonaise réussira-t-elle à désenclaver Libreville ?

Le Gabon a misé fin 2019 sur un partenariat public-privé entre Arise (groupe Olam) et le fonds français Meridiam pour reconstruire plus de 700 km de routes endommagées entre Libreville et Franceville.

Travaux de rénovation sur la route 1 , voie express, Libreville, en juillet 2018. © Jacques Torregano pour JA

Travaux de rénovation sur la route 1 , voie express, Libreville, en juillet 2018. © Jacques Torregano pour JA

Publié le 27 mai 2020 Lecture : 4 minutes.

« La voie de sortie de Libreville est en mauvais état, il n’est pas rare que des camions s’embourbent » peste Ghislain Malanda, président du Syndicat des agents du ministère du Transport et de l’Aviation civile (Samtac). Comme lui, des milliers d’utilisateurs empruntent chaque jour le début de la route nationale 1 (RN1), seule axe routier qui relie la capitale au reste du pays. Un tronçon indispensable pour l’économie gabonaise.

Au 25e kilomètre de cette route se situe la zone économique spéciale de Nkok, principal pôle de transformation des grumes, et à proximité de laquelle un nouvel aéroport international est prévu. De nombreuses marchandises, notamment des produits agricoles venus de l’arrière-pays ou de de pays voisins, comme le Cameroun, transitent également par cette route.

Le début de la RN1 et la RN3 (jusqu’à Franceville), qui constituent la Transgabonaise, traversant le pays d’Est en Ouest, sont en travaux depuis des décennies et, pour certains tronçons, en très mauvais état. Franceville est aujourd’hui reliée à la capitale par les airs, mais surtout par le train, le Transgabonais, lui aussi en réfection.

Un chantier à 600 milliards de F CFA

Le pari de la Société autoroutière du Gabon (SAG), une entreprise de droit gabonais née fin 2019, sous forme de partenariat public-privé (PPP), est de bitumer entièrement plus de 200 km de la route nationale 1 (RN1), avant de s’attaquer aux plus de 500 km de la RN3 qui mènent à Franceville. Soit un chantier de 780 km, dont le coût total était estimé fin 2019 à 600 milliards de F CFA (915 millions d’euros).

Le PPP a été signé le 24 octobre 2019, pour une durée de trente ans, entre le fonds français Meridiam (50 %) et Arise (50 %), plateforme conjointe d’Olam International et d’Africa Finance Corporation, sous les conseils du cabinet d’avocats parisiens Linklaters.

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